Suite
La porte violette s'évanouie. Rémuph, les yeux ouverts, observait le paysage ou plutôt l'absence de de paysage. Il n'y avait rien. Du blanc, du blanc partout, à perte de vue, pas de son, le vide absolue. Il appela à l'aide mais aucun son ne sortait de sa bouche. La damnation éternelle pour avoir laissé deux espèces s'entre-tuer? Mais Rémuph respirait, son coeur battait et il avait froid. Puisqu'il était dans le néant autant mourir. Il ferma les yeux, se recroquevilla sur lui-même et sentit son coeur ralentir.
-Tu abandonnes déjà Rémuph? J'attendais de toi plus de combativité. Surtout venant de toi ha!ha!ha!ha!ha!
-Qui êtez-vous?
-Cherche au fond de ton coeur et tu me verras." Rémuph se concentra. Soudain, comme surgit d'un conte d'enfant, il vît une brume blanche, et des êtres qui ressemblaient aux humains, à l'exception d'une magnifique paire d'ailes. Il y en avait des milliards et tous le regardaient.
-Le quel d'entre vous me parlait?
-Moi, eux, nous. Tous les êtres qui meurent arrivent ici, nous nous nourrissons de leurs souvenirs. Pour les remercier nous faisons d'eux l'un des notre.
-Suis-je mort?
-Non, pas toi, nous t'attendions. Mon âme est constitué de milliard et de milliard de vie, je suis l'Eternelle, j'aurais pût te tuer dès ton arrivée, comme les autres "destructeurs" avant toi. Mais j'ai besoin d'un petit coup de pouce. De nombreuses espèces dans l'univers cherchent la vie éternelle sans en connaître le prix. Crois-moi la seule compensation à mon existence se trouvent dans l'histoire des mourants. Mais nous nous lassons de les écouter.
-Qu'attendez-vous de moi?
-Tu vas marcher pour moi. Derrière la brume blanche tu traverseras les sept monts de la mort. C'est un voyage long et nous ne pouvons pas tous y aller. Seul un million d'entre-nous partirons avec toi. Ils se cacherons dans ton esprit. Au bout de ton périple il y a une porte que seule les mortelles peuvent franchir. Aide nous. Une partie d'entre-nous est là par ta faute "destructeur".
Rémph ouvrit les yeux et tout avait disparue. Il se retourna doucement et dans le coin gauche de son oeil il vit un arc en ciel aux sept couleurs. Il prit son courage à deux mains et marcha d'un pas tranquille vers la lumière. Six jours plus tard, ignorant la faim et la fatigue, il se trouva au pied de l'arc en ciel. Un énorme crapaud ouvrit les yeux et observa Rémuph un long moment.
-Que fait un mortel en ces lieu? Ouvrez moi votre âme." Le crapaud le renifla, puis il caressa sa tête. "Il est curieux que l'éternel vous ai laissé passer. Enfin, si vous êtes là sans parasites, je vais vous laisser faire votre choix. Il y a sept couleurs derrière moi. Chacune mènent à une porte. Derrière chacune d'elle, il y a une planète plus ou moins évoluée. Vous n'avez droit qu'à un voyage. "Bleue prend la route bleue"
-Halte, j'ai sentie la présence de....
Mais Rémuph ne lui avait pas laissé le temps de parler, il était déjà devant la porte bleue.
Il l'ouvrit, et se trouva dans un monde qui n'était pas le siens, les étoiles qui scintillaient n'avaient rien de celles qu'il observait sur Galiphré.
-Libre, je suis libre, nous sommes libre, ils sont libres grâce à toi petite chose!
Le million d'ange quittèrent en même temps l'esprit de Rémuph. Et en une fraction de seconde ils se transformèrent tous en pierre. Dans un silence de mort il comprit ce qu'était l'éternité. Bien qu'ignorant où il était,il savait que certain d'entre eux connurent la mort par sa science. Et il chanta une comptine de sa lointaine enfance. "Douce vie, loin de tout regret, nous t'adorons et t'aimons à jamais. A jamais...." Il versa une larme, retentit en son cœur la voix perdu, la voix perdu des anges pleureurs. Ils chantaient pour la première fois loin des leurs.
-Tu nous as donnée une hymne, notre hymne, que nous chanterons jusqu'à la fin des temps. Soit aimé Rémuph, tu as affronté le terrifiant Argoule Le Crapaud pour nous, pour te remercier nous allons t'aider à partir de cette planète qui est désormais mienne.
A SUIVRE...
